Quelques bonnes nouvelles de ZEZOUMA KORO

Publié dans : Actualité, Vie des projets

VILLAGE DE LA COMMUNE DE SATIRI DU BURKINA-FASO

Le Monde du 25 février 2021 Les blessures invisibles dans la zone de Kongoussi,  région du Centre-Nord

 « Depuis 2015, les violences ont fait 1600 morts et un million de déplacés au Burkina-Faso : les séquelles psychologiques sont immenses. Mais, dans un pays qui ne compte que six psychologues, et huit psychiatres pour 20 millions d’habitants, les maladies mentales restent taboues ».  Double ou triple peine pour le Burkina-faso, le pays «  des hommes intégres » ? Au Burkina Faso, soigner les blessures invisibles des victimes des violences (lemonde.fr)

Nous sommes intervenus  en 2020 dans le quartier ZEZOUMA KORO du village de Dorossiamasso de la commune de Satiri (Sud-Ouest) en forte coopération avec la SEEPAT (http://terredesjeunes.org/seepat ) : l’association Burkinabé a assuré la Maîtrise d’œuvre.

Quel est le contexte du Burkina-faso dans ce domaine ?

Le plan national (AEPA 2015), a permis d’enregistrer un progrès certain au niveau national. Ainsi le taux d’accès à l’eau potable est passé de 52 à 65% (2006 à 2015) en milieu rural. Quant à l’assainissement, l’évolution est bien plus lente et la situation reste très inquiétante. Le taux d’accès à l’assainissement familial au niveau national est passé de 0,8 à 12% entre 2010 et 2015. Rapport_bilan_annuel_PN-AEPA_2014.pdf (eauburkina.org)

Quels sont les données démographiques de la zone d’intervention ?

  • Nombre d’habitants de Satiri : 53000
  • Nombre d’habitants de Dorossiamasso : 9000
  • Nombre d’habitants du quartier Zezouma Koro: 310 répartis dans 65 foyers dont :
  • 180 enfants de moins de 14 ans
  • 90 personnes dans la tranche 15-65 ans
  • 40 personnes de plus de 65 ans.

Quels étaient les objectifs du projet ? (coût du projet : 43412 €)

  • Faciliter l’accès à l’eau potable de qualité́ pour tous les habitants de Zezouma Koro,
  • Ne plus contaminer les eaux souterraines,
  • Améliorer les conditions d’hygiène et de salubrité,
  • Renforcer la santé des personnes en diminuant les maladies directement liées à l’eau
  • Diminuer le temps consacré à l’approvisionnement en eau  par les femmes et les enfants,
  • Diminuer l’absentéisme des enfants à l’école,
  • Rendre pérenne les structures créées.

Solidarité eau Sud s’est appuyé sur un Assistant Maitre d’œuvre de valeur : l’association SEEPAT (http://terredesjeunes.org/seepat ) avec laquelle nous travaillons depuis plus de 5 ans. La participation remarquable des populations bénéficiaires aux différents travaux et leur adhésion au projet ont beaucoup facilité les missions d’assistance de SEEPAT à la maîtrise d’œuvre. Le représentant du CVD (Conseil Villageois du Développement) chargé de la coordination locale des activités a fait un travail très appréciable.

Quelles sont les réalisations du projet ?

  • Un forage  a été réalisé atteignant la nappe du sédimentaire ancien, à une profondeur de 80m. Le débit de la nappe au droit du forage est de 18m3/h,
  • Une borne fontaine a été réalisée.
  • Une PMH (pompe à motricité humaine) « Volanta » installée à 30m, le débit est de 600 l/h. Les analyses montrent  que l’eau est potable selon les normes de potabilité en vigueur au Burkina Faso.

Depuis le démarrage de l’installation, 100% des villageois utilisent le point d’eau. Aucun villageois ne va s’approvisionner à Dorossiamasso.

  • 30 latrines ont été réalisées, et 100% des 30 familles utilisent les latrines
  • 300 villageois ont été sensibilisés (hommes femmes et enfants)  par les hygiénistes sur l’hygiène de l’eau et l’hygiène autour du point d’eau, et sur l’assainissement et utilisation des latrines,
  • L’absentéisme à l’école 3 mois après utilisation des installations  est passé de 10% (État initial) à 2%,
  • Les maladies hydriques ont baissé par rapport à l’enquête initiale les mois de Février, Mars et Avril.
  • 30 villageois (1 par famille) se sont impliqués dans la construction des latrines, Ils seront donc capable de créer de nouvelles fosses et déplacer les structures lorsque les fosses actuelles seront pleines.
  • Ce projet a également permis de renforcer les capacités des acteurs locaux en gestion et entretien des ouvrages (PMH, latrines) et en hygiène et assainissement. Les capacités de la mairie (Satiri) ont également  été renforcées en maîtrise d’ouvrage, en hygiène et assainissement.