Les réalisations sur SANGOULEMA au BURKINA-FASO : Un bilan salué par la Métropole, la Fondation SUEZ, et PS-EAU lors de notre rencontre à Lyon le 28 novembre 2019

Publié dans : Actualité, Vie des projets

Nos partenaires financiers sur cette opération étaient présents à cette réunion :

Pour la Métropole de Lyon : Mme Karine BLANC, responsable Solidarité Internationale Direction Eau et Déchets / ESI . En partenariat avec l’agence de l’eau RMC et Véolia (Eau du Grand Lyon) la Métropole gère un fonds d’eau de 1,2 Million, environ 45 projets reçus par an dont 27 financés en 2019, avec une moyenne de 30k€ par dossier retenu.

Pour PS-eau (https://www.pseau.org/ ) présent au comité technique de cette institution publique : M. Philippe MOUTON

Pour la Fondation Suez (https://www.suez.com/fr/notre-groupe/un-groupe-engage/la-fondation-suez) : Madame  Béatrice ROZIE PERIER, responsable Projets & Administration 

Avec un budget de 3,3 Millions d’euros par an, la Fondation soutient plus d’une quarantaine de projets chaque année pour l’accès aux services essentiels dans les pays en développement, l’insertion des personnes très éloignées de l’emploi et la cohésion sociale à travers l’éducation, la culture et le sport en France. Ces projets sont sélectionnés au terme d’un processus d’instruction associant les experts du Groupe. Le suivi des projets favorise une co-construction continue entre les parties prenantes. https://www.carenews.com/fr/news/la-fondation-suez-soutient-solidarite-eau-sud-au-burkina-faso-l-environnement-l-eau-potable

Où se situe SANGOULEMA ?(https://www.solidarite-eau-sud.fr/retour-de-sangoulema-burkina-faso-le-chantier-boucle-en-6-mois-le-projet-en-cours-devaluation/)

 Village inclus dans une commune de 100.000 habitants

4 grands objectifs avaient été fixés :

  • Assurer et augmenter l’accès durable à l’eau potable,
  • Promouvoir l’hygiène et l’assainissement,
  • Assurer la viabilité et la durabilité des installations,
  • Renforcer les capacités et l’autonomie des institutions locales et de la société civile.

LES REALISATIONS

1. Dans le village de Sangoulema : pour le centre de santé (6 000 consultations par an), réhabilitation de la pompe Volanta, construction d’un réservoir alimenté par la pompe, potabilisation de l’eau délivrée au Centre de santé par filtration et UV,

2. Au hameau de Tanmiga (455 habitants) : réalisation d’un nouveau puits de 13,80 m de profondeur, fermé par une dalle avec équipement de tête par une plate-forme fermée par 2 portillons et équipée de 2 PMH. Un périmètre de protection de 30 m de côté a été mis en place : constitué d’un grillage doublé d’une haie vive avec 2 portails d’accès. Le traitement de potabilisation de l’eau se fait par chloration à la javel 12 °,

3. Au hameau de Bassiama (340 habitants) : un nouveau puits a été réalisé jusqu’à 16,00 m de profondeur. Son équipement est identique à celui décrit ci-dessus pour Tanmiga,

4. Latrines familiales : 50 latrines étaient prévues pour un effectif de 610 personnes,

5. Douches familiales : 76 douches qui ont été faites par les villageois,

6 . Actions d’information : les villageois ont été associés constamment aux principales décisions dès la phase d’étude et à l’évolution du projet (réunions d’information),

7. Actions de sensibilisation : elles ont été portées par le Comité d’Hygiène et de Santé (CHS) du village constitué de 2 hygiénistes par hameau,

8. Actions de formation : formation de 6 hygiénistes (2 par hameau et 2 pour le bourg), formation du CHS école, formation des exploitants,

9. Actions de renforcement des capacités locales : formation des élus et du personnel communal à la Maitrise d’ouvrage de projets d’accès à l’eau potable, renforcement des capacités de la société civile.

LES IMPACTS DU PROJET  sont évidents : eau de qualité et en quantité suffisante pour les 765 habitants des 2 hameaux et pour le CSPS, facilitation de la corvée d’eau pour les femmes avec une économie de temps et de fatigue, une protection des points d’eau par des périmètres fermés, apport de plus d’hygiène, de bien-être et d’intimité par les installations familiales créées (latrines et douches). Mais le projet a aussi eu des répercussions sur la vie sociale et socio-économique du village : riche expérience de travail collectif (exemple : 23 200 briques ont été fabriquées par les villageois), renforcement des capacités des institutions locales et de la société civile. La mairie a clairement exprimé son intention de faire de ce projet un modèle en s’appuyant notamment sur les innovations pour créer des effets multiplicateurs dans les autres villages de la commune et au-delà.

L’EVALUATION DU PROJET  en août  2019, réalisée par Jean Paul BARD d’Hydraulique Sans Frontières (HSF)  conduit aux conclusions suivantes par rapport au projet initial :

  • Sa pertinence : résultats atteints par rapport aux besoins,
  • Sa cohérence : alignement sur la politique du Burkina Faso,
  •  Son efficience : maîtrise budgétaire assurée et coûts unitaires relativement faibles,
    Le coût d’investissement complet par habitant / 92,32€,
    Le coût d’entretien mensuel varie de 2 300 FCFA à 3 000 FCFA soit entre 3,5€ et 4,5 € selon le ménage.
  •  Son efficacité : les objectifs généraux et spécifiques ont été atteints sauf celui relatif à la formation d’un agent technique communal.
  • Ses impacts : positif sur l’amélioration des conditions de vie des villageois : allègement de la corvée d’eau, amélioration des conditions de vie (salubrité, bien-être, intimité)
  • Sa pérennité d’exploitation : l’autonomie acquise par les partenaires locaux avec, notamment, la mise en place effective de structures d’exploitation durables (système de facturation solide géré par le Groupement des cotonniers). Ainsi, le service de l’eau est payé de manière collective, et ne pèse pas sur les budgets familiaux si ce n’est indirectement : par une petite diminution des revenus liés au coton